Avant de se concentrer sur l’édition numérique des papiers de Jules Michelet, le programme « La Fabrique de la Révolution » se donnait pour objectif de constituer un vaste corpus numérisé autour de l’Histoire de la Révolution française. Un volet de ce projet initial reprend de l’importance grâce au travail de transcription et de publication des papiers. Les références bibliographiques repérées dans les manuscrits sont normalisées et précisées dans un index. Ainsi se constitue un corpus de sources imprimées sur la Révolution française, riche déjà d’une centaine de titres. Les références repérées sont, autant que possible, reliées à des notices d’autorité. Quand les ouvrages mentionnés sont disponibles en ligne (principalement via Gallica et Google), des liens sont également précisés. La numérisation d’un patrimoine original au moyen d’outils spécifiques est ainsi connectée à des fonds patrimoniaux beaucoup plus importants. Le premier objectif de cette séance de séminaire sera de mener une réflexion sur les difficultés et les enjeux scientifiques de cette pratique : comment et pourquoi aligner les données bibliographiques d’un projet spécifique avec les données et les standards des bibliothèques numériques ?

L’index des sources de l’Histoire de la Révolution française s’ajoutera à un nombre important de bibliographies et de catalogues d’imprimés sur la Révolution française : beaucoup sont anciens, élaborés par des collectionneurs, des bibliothécaires ou des chercheurs depuis le 19e siècle ; les catalogues numériques permettent désormais de générer automatiquement de nouvelles listes de titres, mais celles-ci présentent des résultats tout aussi variables. Notre connaissance du patrimoine imprimé sur la Révolution française reste fragmentée, parce que les listes de titres sont très diverses, dans leur forme et dans leur contenu. Est-il possible de les réunir ? Les principes du web sémantique et les démarches d’ouverture des données rendent-ils possible un alignement des données ? Sous quelles formes et pour quels usages ? Le deuxième objectif de cette séance de séminaire sera d’esquisser des réponses à ces questions et de poser les bases d’un nouveau projet de recherche : la constitution d’un catalogue numérique de la Révolution française.

PROGRAMME

14 : 00 – 15 : 00 « L’index des sources de Michelet »

Paule Petitier (CERILAC, Université Paris Diderot), Cécile Brémont (CERILAC, Université Paris Diderot), Olivier Ritz (CERILAX, Université Paris Diderot) : Projet « La Fabrique de la Révolution »

15 : 00 – 17 : 00 Table-ronde : « Catalogues et pratiques numériques : définition, enjeux scientifiques et techniques »

Participants

 Chrisophe Pion, directeur adjoint (Bibliothèque Universitaire, Université Paris-Diderot)
 Emmanuelle Bermès (Direction des Services et des Réseaux, Bibliothèque Nationale de France) : Le Projet Corpus
 Frédéric Manfrin (Service Histoire, BNF)
 Virginie Pringuet, projet Atlasmuseum, réseau UDPN